GOBLIN REBIRTH goblin rebirth
Évoquer GOBLIN, groupe culte italien, on pense forcément à DARIO ARGENTO, à GEORGE ROMERO, à la musique d’horreur des films transalpins dans les années 70. Les amateurs de rock progressif auront certainement entendu le nom de GOBLIN, influence revendiquée de MIKAEL AKERFIELD (OPETH).
Du groupe originel, ne demeure plus que FABIO PIENATELLI (basse) et AGOSTINO MARSANGOLO (batterie), auxquels viennent s’ajouter trois autres musiciens.
À dominance instrumentale, le clavier est omniprésent sur cet album éponyme, il s’offre à nous d’une très bel manière dès le premier titre, requiem for x.
La majorité des titres que compte l’album joue sur l’agencement orchestral, sur la science du détail et du contraste, sur l’interaction entre la mise très en avant des claviers et des guitares un peu plus en retrait. Des voix robotiques font leur apparition sur le très martial Evil in the machine, lorgnant du côté du rock industriel et sur le fabuleux Forest, où les voix se font diaphanes.
Tour à tour, à travers ce voyage musical sous forme de montagnes russes ouvrant sur des paysages sonores d’une rare élégance, où se côtoient des ambiances occultes et envoûtantes, des climats cinématographiques, des guitares expressives, légères et très précises dans leur rendu, l’auditeur pensera à King Crimson, Ozric Tentacles, Pink Floyd, Anekdoten par instant aussi.
Ce retour pour le moins inattendu représente une excellente nouvelle pour les amateurs des musiques dites progressives et atmosphériques. Le qualificatif de légende n’est assurément pas galvaudé, Goblin est vraiment unique en son genre, cet album en est un formidable témoignage.