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Journal d’un français
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  • Un français qui constate, jour après jour, depuis des années, la chute de la France, la perte de sa liberté, l’obscurantisme, la violence, la bêtise crasse, l’ignorance. Un français qui survie aussi grâce aux livres et à la musique.
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15 décembre 2015

SYLVAN posthumous silence

sylvan

Il y a des albums que l’on aime bien sur le moment mais dont l’intérêt s’amenuise au fil du temps, et puis il y en existe d’autres qui, en revanche, vous marquent au fer rouge. Bien moins fréquent que la première catégorie, ces oeuvres là résistent à l’épreuve du temps et provoquent, à chaque écoute, toujours le même plaisir, car empreintes d’une beauté infinie, intarissable, pleine d’élans et de sentiments.

Posthumous silence appartient, sans conteste, à ce second groupe d’album dont la splendeur demeure imperméable au temps et aux modes qui passent, un disque dont l’intensité dramatique et la puissance émotionnelle en font un joyau.

Ce cinquième disque des allemands est d’abord la mise en musique d’une histoire émouvante, celle d’un père parcourant le journal intime de sa fille qu’il vient de perdre. La mise en perspective du passé de son enfant est particulièrement réussie, une tragédie perceptible dès Eternity ends dont la densité émotionnelle surprend. Rarement une musique n’aura été autant en adéquation et en harmonie avec les textes.

Ici, pas de longs morceaux à tiroirs d’où l’on ressort désorienté, aucune surenchère technique, mais une quintessence d’émotions mise en relief par un travail d’orfèvre où tout s’imbrique à merveille, diablement efficace. La formation atteint de spectaculaires sommets mélodique grâce, entre autre, à sa science des arrangements et son tallent de compositeur (In chains ou Pane of truth). Le dépouillage musical rend encore plus prenante la mélancolie qui se dégage de certains morceaux, comme sur les sublimes Bequest of tears et Message from the past.

Les différentes scènes mélodiques s’enchainent, vous entrainent et vous nouent les tripes. On passe de la rage au désespoir, de la lassitude aux incertitudes de la jeune fille, le tout étant soutenu par le chant exceptionnel de Marco Glühmann pour le moins inspiré, entre grave et aigu, qui suit le concept de cette trame bouleversante.

De par sa puissance évocatrice, on peut facilement faire un parallèle avec Brave de Marillion ou avec les premiers travaux de Pain Of Salvation.

Posthumous silence est, en fin de compte, beaucoup plus qu’un simple album de néo-progressif, c’est aussi l’histoire d’une chute humaine, ce qui en fait tout son intérêt. Magistral !

 

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