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Journal d’un français
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  • Un français qui constate, jour après jour, depuis des années, la chute de la France, la perte de sa liberté, l’obscurantisme, la violence, la bêtise crasse, l’ignorance. Un français qui survie aussi grâce aux livres et à la musique.
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5 décembre 2015

GHOST meliora

ghost

Au commencement, ce n’était rien, pas même un projet imaginaire, mais une simple chanson écrite en 2006 (Stand by him) par un jeune musicien suédois. Cinq ans plus tard, après deux albums et un EP de reprises, après une campagne publicitaire pour le moins inédite (Phil Anselmo s’est entiché du groupe, Duff McKagan (ex Guns N’Roses) a écrit un article élogieux sur le groupe, puis Alice In Chains, et enfin James Hetfield est apparu à la télévision suédoise avec un Tee Shirt du groupe), Ghost est devenu l’un des groupes les plus en vue de la scène actuelle.

Longtemps, je suis resté septique, indifférent, vis-à-vis des suédois adeptes des messes noires, du rock païen, formant une espèce de clergé d’un nouvel ordre dont le chanteur était déguisé en pape diabolique. Tant de mise en scène, de costumes, ne m’a jamais vraiment attiré, bien qu’il s’agisse d’une tradition très courante dans le monde du Metal, de Kiss aux groupes de Black Metal.

L’engouement autour de Ghost est tel que Meliora, leur troisième disque, est devenu l’album de la semaine sur Canal plus et c’est par ce biais là que j’ai fait mes premiers pas vers la conversion.

En effet, Ghost est beaucoup plus qu’une identité visuelle ! Il suffit d’écouter leur musique pour se rendre compte que le groupe va bien au-delà d’une recette éculée ou rétro. Bien au contraire, Meliora modernise des sonorités empruntées au hard rock tout en ayant un son impeccable, ce qui permet de distinguer tous les instruments. Malgré les clichés qui entoure la formation, une espèce de classe et de maturité se dégage tout au long de l’album.

Des riffs heavy très accrocheurs évoquant bien des canons du Metal (Cirice, absolution), un univers théâtral aussi bien étrange que travaillé et raffiné, des refrains prodigieux, des chœurs de toutes beauté venant renforcer un chant très pop, ambiance religieuse via l’utilisation d’un orgue sur Devil church, un fascinant mummy dust aux accents progressif et un final grave et lumineux, Deus in absentia… tout cela est indéniablement réussi bien que court, à peine quarante minutes.

Meliora est un album à la fois accessible et remarquable, empreint d’une identité propre et aiguisant un intérêt surprenant, difficile donc de comprendre que le groupe soit autant haï que vénéré.

 

 

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